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L'ALV Team Trail est la section trail du club d'athlétisme de voiron. Elle est composée d'une 15 aine de personnes avec des objectifs et volumes d’entraînements différents. Les entraînements "officiels" ont lieu au Parc de la Brunerie de voiron le mercredi et vendredi de 18h30 à 20h.

Ce site est le "café des sports de l'ALV Team Trail" : entraînements, objectifs, conseils etc...

mercredi 9 juillet 2014

Le Tour des Glaciers de la Vanoise





Le Tour des Glaciers de la Vanoise est mon objectif principal de l'année (avec les Championnats de France de trail). J'ai à cœur de réussir enfin une course longue distance. Attention je parle de réussir, pas "juste" de finir. Qui plus est sur ce superbe parcours dont tous les précédents participants vantent la beauté.






Ici on parle de 72km et de 3800mD+ on est donc dans les standards sur le rapport Déniv/Distance.




Le profil indique 2 grosses montées de 1000m chacune. Entre les deux un "plateau" avec du roulant et des bosses de 200-300mD+ et surtout pour finir 15km de descente très courante vers Pralognan.
Attention au "plateau" car :
  • si on enlève les 2000mD+ des grandes montées il reste quand même 1800mD+ à placer sur ce "plateau"
  • il est à plus de 2000m d'altitude avec de longs passages à 2400-2500m, gare à l'hypoxie !
Enfin il va falloir en garder pour la descente finale.
 
 
    Côté entrainement j'ai bien plus de volume que l'année dernière, j'ai réussi à enchainer de grosses séances et j'arrive avec 590km et 31000mD+ sur mai et juin.

    La bobologie est plutôt bonne mais j'ai quand même une cheville récalcitrante (malléole interne) qui m'empêche d'être complètement serein.

    Au niveau alimentation il me reste beaucoup à apprendre... Je change en tout cas de stratégie et j'opte pour des flasques souples avec de l'eau claire, des barres sucrées et salées, des compotes énergies, des amandes salées, quelques gels et de la boisson repas hyper calorique et digeste (vendue en pharmacie).


    La semaine qui précède la course est plutôt stressante car une grosse perturbation traverse la France (le Grand Duc de chartreuse le week-end précédent n'est pas épargné) et chaque jour la météo annonce des conditions différentes avec quand même une constante à l'orage. Le vendredi est même classé en vigilance orange. Je crains pour le parcours. Le TGV est l'une de ces courses ou l'on vient pour le parcours original et point barre... Finalement la veille la météo s'annonce clémente et l'organisation décide de maintenir le parcours mais en l'avançant d'1H soit un départ à 4H du matin, ouch...

    Le vendredi soir Eric, un collègue de Paris qui participe également à la course, arrive à la maison. Le lendemain pasta partie avec Yoan et Nicolas qui font aussi la course. Puis direction Pralognan. Après le retrait des dossards nous cherchons un coin tranquille pas loin de la ligne de départ pour poser le trafic dans lequel nous allons dormir.
    18h30 Briefing mémorable : il faut savoir que sur le TGV il n'y a pas de balisage ! Parc national oblige ! Nous avons le droit à l'explication du parcours par le gourou local qui nous fait réciter les points de passage... au col du barbier passer à côté des moutons et surtout pas des vaches... épique ! Je croise aussi Régis avec Sylvie des voisins au briefing, on a fini pas trop loin l'un de l'autre aux 3 jours de chartreuse, on devrait donc se revoir sur la course.


    Il est temps d'aller manger un peu et de se coucher pas trop tard. La nuit n'est pas terrible pour moi comme je m'y attendais je n'ai presque pas dormi (le stress).
Levé à 2h30, petit déj gâteau sport, tergiversation sur le choix des chaussures, je suis fana des wave harrier mais elles me font mal à la cheville depuis quelques temps, donc pas de risque je prend les fuji trabucco (ce qui s'avèrera un très bon choix).

    Dans le sas je me glisse vers l'avant à la 4e ligne. 4H02 c'est le départ.
Les lampes frontales sont de sortie, mais on attaque tout de suite par une montée de 1100m et l'on devrait donc avoir le jour la haut, donc petite frontale légère. Je prends dès le début un rythme correct (prêt de 1000m/h). On se retrouve à 3 sur un petit bout de montée jusqu'au magnifique lac des vaches (si si la photo bien connue avec les pierres plates pour traverser).




    En se retournant on voit le balai des frontales qui montent un de mes coéquipiers du moment me parle de la Saintélyon, mais je dois dire que la comparaison s'arrête la ! On débouche au refuge du col de la Vanoise en 1h16 soit 6 minutes d'avance sur mes prévisions, je refais les plein d'eau et repart, Yoan n'est pas en vue mais Nicolas me rattrape ici. Les paysages au pied de la Grande Casse sont magnifiques on est vraiment en haute montagne ici (2500m). Côté terrain c'est assez roulant mais la fonte des névés ont rendu les chemins bien humide, je n'ai d'ailleurs déjà plus les pieds très sec. Le chemin roulant en balcon de la haute Maurienne cède bientôt la place à un pierrier de type belledonnien ou la progression est bien difficile d'autant plus qu'il faut suivre les cairns (oui oui souvenez vous : pas de balisage). On traverse pas mal de ruisseau/torrent et je me répète mais les paysages sont incroyables tant au fond avec des chaines de montagnes enneigées qu'au premier plan. Ceux qui ont le nez en l'air auront eu la chance de voir des marmottes et des chamois, mais se casseront la figure dans le ruisseau (on peut pas tout avoir).
    Au niveau des sensations c'est pas les jambes de feu mais ça tient au rythme que je me suis fixé et prévoyant un passage au refuge d'Arpont km21 en 3H j'y suis avec quelques minutes d'avance avec Régis. Nicolas a ralenti je ne le voit plus. La nourriture passe bien pour le moment. Nous entrons en tarentaise et a priori fini les pierriers place à des chemins plus roulant. Cette section jusqu'au refuge du plan sec m'inquiète car bien qu'il n'y ait aucune grosse montée en apparence, elle fait tout de même plus de 15km et 900mD+ il faut donc l'aborder tranquillement et ne pas trop se griller dans les descentes je prévois 2h20 pour la boucler, la nous sommes un nouveau groupe de 3 (mes 2 précédents compères se sont échappés mais j'en reverrai un) avec qui je passerait quasiment tout le reste de la course en accordéon.
    Les chemins restent très beau mais je préférais quand même la haute Maurienne. A part les 300/400mD+ du début ou je lâche un peu mes compagnons, on a le droit ici à beaucoup de faux plat montant et tout ça est très courant il ne faut donc pas se laisser aller. Finalement j'arrive assez "rapidement" au très beau refuge de plan sec surplombant des lacs qui est la mi course en terme de distance et un peu plus en terme de dénivelé c'est bon pour le moral car j'y suis avec 15minutes de mieux que prévu en 5h05 minutes, il y avait moins de dénivelé que prévu en fait. Je repars rapidement mais je profite de mon avance pour marcher et m'alimenter tranquillement. Je reçois un message de Delphine, je tente de lui répondre que tout va très bien, que je suis en avance et que je suis 20e pour le moment, mais le message ne passe pas et j'espère que lorsqu'elle le recevra je ne serais pas en déroute...
    La section qui suit vers le refuge d'Orgère est plutôt facile sur le papier car majoritairement descendante, par contre il commence à faire bien chaud. Nous sommes rattrapés par la 1ère féminine. Après une longue descente un peu usante puis un long chemin en sous bois je rallie avec un jeune sympathique coureur (je lui donne 20 ans) le refuge d'Orgère avec seulement quelques minutes d'avance ce qui me déçoit un peu, mais en fait il y avait un peu plus de distance.

    Je m'alimente bien et je repars 19e peu de temps après la 1ère féminine. Nous attaquons ici la dernière grosse montée vers le terrible col de Chavière. Le début est un bon coup de cul de 500mD+ qui ne se passe pas trop mal mais je marque tout de même une baisse de régime, l'énergie me manque et le manque d'appétit me gagne. aïe aïe c'est le début des ennuis. A partir de la je laisse filer le jeune trailer et la 1ère féminine et progresse tant bien que mal sur un chemin pourtant roulant avec vue sur le très lointain col de Chavière enneigé. Cette montée est interminable, il y a toujours une bosse après la bosse. Arrivé enfin au pied du névé je décide de me forcer à manger car je ne peux plus continuer comme ça. Et puis comme par miracle l'énergie recommence à affluer et c'est tant mieux car si la montée est finie il reste une belle descente qui commence par un énorme névé (d'ailleurs je ne sais pas si l'on peut parler de névé dans ce cas la). Après une petite séance de toboggan de perte d'appuis et de recherche de cairn je touche enfin la terre, ou la pierre, ferme avec des pieds en liège (gelés qu'ils sont !).

    Au refuge Peclet Polset la santé est revenue et Régis aussi, je prend peu d'eau, inutile de s'encombrer et hop c'est parti pour 13-14km de descente bien roulante. La c'est vraiment un terrain sur lequel je suis à l'aise et je distance rapidement Régis. 20 Minutes plus tard toujours à bon train j'aperçois la 1ère féminine avec... Yoan ! Mince il a du lui arriver quelque chose. Je les rattrape ce qui doit remotiver Yoan qui m'emboite le pas et nous faussons compagnie à la traileuse !

    Bon j'aime bien dérouler rapide, mais la ça commence à faire surtout quand tu as 70km dans les pattes. Il est temps que cela se termine. On arrive enfin à Pralognan, je consulte ma montre et malheureusement on va dépasser (tout juste) les 10H. L'arche est en vue, ouf c'est la délivrance. Nous sommes 18 et 19e en 10H02. Et je suis bien content !

    La suite c'est en vrac les jambes dans un bassin d'eau froide, un tour chez l'ostéo et une excellente glace artisanale (pistache/rhum raisin) dans un petit glacier non loin de la ligne de départ. Pour une fois que je n'ai pas la nausée à l'arrivée, je ne boude pas mon plaisir.

Nicolas termine en 11H30 et Eric en 13H40.

Bravo les gars nous avons tous fini et nous en avons tous pris plein les yeux.

10:03 h Trail running de fabienhegron Move #SuuntoRun
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dimanche 5 janvier 2014

2013 : Fabien Le bilan

Avant de se tourner vers 2014 c'est le moment de revoir 2013. Une année avec des satisfactions et des déceptions. Mais avant cela regardons les chiffres :

 
Ces données sont issues du site movescount de suunto ayant fait l'heureuse acquisition d'une suunto Ambit. Par contre la prise de donnée ne débute qu'en mars, il faut donc rajouter environ 5000md+ et environ 200km (janvier et février ayant été des petits mois en volume).

On arrive donc à un total de ~80000mD+ de dénivelé (et autant de D-) et 2141km (dont 500km de vélo salle + VTT confondus).

La 1ère impression est que le volume de km à pied n'est pas très important, mais il est compensé par un plus grand volume de renforcement musculaire et de PPG. Toutefois je pense l'augmenter sensiblement en 2014.

Les courses 2013 :

Le début de l'année a été marqué par une grosse fatigue accumulée sur la fin 2012. Je suis arrivé en 2013 en "burn out" ou bien "émoussé". Pas de pause, peu de sommeil etc...

Il m'a bien fallu 2 mois pour m'en remettre. Du coup pas de cross.

Mon premier objectif était donc le trail de Mirmande fin mars dans la . drome 40km et 2000mD+. Un peu lourd pour un début de saison mais préparatoire e. n vue de ma participation à la maxi race d'Annecy fin mai (86km et 5000mD+).

J'avais fait finalement pas mal de volume pour préparer cette course au mieux. Mais malheureusement j'attrapais un bonne grosse crève la veille et je prenais le départ avec de la fièvre. Je boucle la course en 4h40 à l'agonie dans les 5 derniers km. Il faisait par dessus le marché un temps pourri et un froid de canard à l'image d'un hiver qui n'en finira pas.

La suite au menu : les 3 jours de chartreuse pour le pont de l'ascension début mai. Difficile de se préparer dans de bonnes conditions : le printemps n'est toujours pas la, la neige et le froid perdurent... Je me sens encore fatigué. Les ateliers se passent bien. Le km vertical est réduit à 800mD+ en raison des conditions de neige et le départ est groupé, dur dur. C'est vraiment mon point faible. Le maratour 46km et 2600mD+ est une belle épreuve rendue également difficile par la neige et le froid (principalement sur les arrêtes du charmant som) et la boue. 6H pour finir. Je finis 10e du challenge, toutefois la densité n'était pas très élevée et cela ne reflète pas mon ressenti qui n'est pas encore au top.

Une semaine avant la maxi race je participe au trail de Quaix en chartreuse. 24 km et 1400mD+. Je me répète mais les conditions ne sont pas top. Je cours tranquille avec une collègue. Sensation moyenne.

Fin mai c'est la maxi race. Le temps est très mauvais, grêle, neige, boue, pluie et froid (-10°C annoncés sur le Semnoz). Et c'est sans grande surprise et avec un soulagement certains je dois l'avouer que la course est annulée. Je ne me sentais absolument pas prêt... Je prendrais d'ailleurs la décision de ne pas me réinscrire sur une course aussi longue aussi tôt dans la saison. Pour l'anecdote nous faisions une sortie longue le lendemain en chartreuse et nous rencontrions 30 à 40 cm de neige prairie d'Arpison (1400m) ....

Début juin le printemps sors enfin de sa tanière... Ouf je commence à sortir la tête du trou.

C'est le challenge des Coulmes dans le Vercors avec une verticale de 600mD+ le samedi je fais 8e il me semble. Et un trail de 35km 1600mD+ le lendemain je fais 5è en 4h00. Yes ! Même si le niveau n'était pas exceptionnel.

Le grand duc 23 juin 80km et 4900mD+. Mon objectif n°1 de l'année. J'ai à cœur de faire mieux que l'an dernier bien que la comparaison soit difficile étant donnée que le parcours change tous les ans. Tout va bien pendant les 3/4 du parcours et j'explose au pied de chamechaude... Grosse déception je finis en 14h12 au lieu des 13h espérées... Nausées, mauvaise alimentation ou fatigue ??? Mon seul réconfort est que je vais très bien musculairement je privilégie donc la piste de l'alimentation en espérant ne pas me voiler la face...

Pas d'objectif en juillet/aout car naissance de ma 2è fille fin juillet.

Je fais une petite course dans les Aravis mi aout (trail de l'Aigle 25km et 1500mD+). J'ai d'excellente sensation et j'ai l'impression de voler dans les montées 20e en ~2h40. Ces formats cours me vont vraiment mieux. Mais je ne désespère pas "briller" à mon niveau sur du plus long.

Début septembre Trail du Vercors 86km et 4500mD+. J'espère effacer ma contre perf du grand duc. Peine perdu : rebelote au 3/4 nausées etc... Je finis en 14H...

J'y arriverais !!!!!!

Je fais 2 semaines de récup complètes sans sport.

Je reprends avec pour objectif de reprendre de la vitesse. Je m'inscris au 14km de crossey (500mD+) ou je prends une belle 3e place en 1h06. Ca fait du bien au moral. Puis au 10km du Buis (450mD+) 4e en 49'. Podium aux catégories !

Mi novembre je cours dans ma région natale (la Touraine) à l'Even Trail 21km et ...... 200mD+. Autant dire du plat. Les sensations sont bonnes et je fais 6è en 1h29. Cela est très satisfaisant car je cours avec des gars qui font tous moins de 3H au marathon.

Enfin ma saison se termine sur le traditionnel cross de Voiron à la brunerie. Toujours très dur car à fond de bout en bout. Je réalise tout de même une belle course.

Au regard de ce bilan mes objectifs sont de :
- Réussir à mieux gérer les courses longues notamment au niveau de la nutrition pendant la course
- Augmenter légèrement le volume à pied
- Commencer l'année avec des courses plus courtes pour partir sur une bonne base de vitesse
- Garder beaucoup de renforcement musculaire
- Progresser dans l'endurance de force en montée (km vertical)
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mercredi 20 novembre 2013

Un petit tour sur mes terres natales : Even Trail 21km (17/11/2013)



Cela faisait quelques temps qu'il me trottait dans la tête de courir dans ma région natale. J'avais donc noté cette date du 17 novembre pour l'Even Trail à Esvres sur Indre. L'organisation propose 3 courses : une course en duo réservée aux femmes (le trail des copines avec 7 km), une course courte 12km et un trail (ou course nature) 21km et 200mD+.
Je me lance donc sur le 21km, parfait à cette date pour développer une bonne base de vitesse en cette saison hivernale. Le seul petit problème réside dans le fait que nous allons naviguer dans ma famille et celle de Delphine et il va falloir faire preuve d'une grande force mentale pour résister à la tentation de trop manger aux différents repas...
Le temps annoncé semble stable, mais il a beaucoup plut ces derniers jours et les terrains sont saturés d'eau et donc très boueux.
Le départ est dimanche à 9h. Je me lève vers 6h mais je décide de partir a jeun et ne mange rien. Jérôme, mon pote, m'emmène et Delphine sera la à l'arrivée. Sur la ligne de départ on nous annonce effectivement un terrain bien compliqué par endroit avec certaines portion évitées car impraticables. Je prend un fluide antioxydant sur la ligne et boum et départ est donné. Ma crainte était fondée ici on est en terre "plate" ça part vite ! Voir très très vite pour le 1er qui n'irait pas plus vite si il était poursuivi par une meute de loup, je me demande même sérieusement si le 12km n'est pas parti en même temps...
Je ne m'affole pas pour autant et j'essaye de respecter mon plan de course (90% de ma FCM -> 162bpm, pour la VMA le terrain ne s'applique pas vraiment).



Après 2km de route on attaque les choses sérieuses sur des parties herbeuses et en sous bois. Effectivement le terrain est pour le moins gras. Je constate dans les 1ères côtes (ou plutôt coup de cul) que je reviens sur mes prédécesseurs, mais ces derniers reprennent de l'avance sur le plat ce qui va être un peu le même manège tout le long. J'arrive au kilomètre 5 plutôt bien avec un cardio légèrement plus haut que prévu mais qui tient le choc, Je double un coureur à la faveur d'un faux plat montant, je pense que c'est sur ces portions que je peux faire la différence malheureusement il n'y en a pas beaucoup. Le parcours est sympa sans plus, quelques petits single track et points d'intérêts viennent égayer la course. Au 10e kilo je ne ressens toujours pas de coup de mou et je poursuis mon effort, on m'annonce 7e. Mentalement il faut produire l'effort car nous arpentons à ce moment un longue (très longue) partie au bord d'un champ à perte de vue... On peut au moins voir les écarts et entre le 2è et moi nous nous tenons tous en 1' environ.
Il y a à partir de là beaucoup de plat et du bitume et si je me sens rapide je ne peux que constater que les autres le sont aussi devant.
Au 15e kilo que je redoute souvent sur une course type semi tout va bien l'effort est intense mais je sens que je peux terminer ainsi. On attaque la plus longue côte de la course (hum...) et je double un autre concurrent, je pense qu'il ne me rattrapera pas car je sais à quel point il est difficile de se faire doubler en côte. Je suis donc 6è. La course se poursuis en terrain dégagé le long de champs et j'ai le 4e et 5e à 40m. Après une partie technique en sous bois le 5e semble accuser le coup et je le dépasse.
Il reste 2km on attaque un long single sinueux jalonné de troncs d'arbre qu'il faut enjamber, ce saut de haie à la sauce trail devient difficile... D'autant plus que l'on rattrape ici les différents coureurs des autres courses qui n'avancent pour le moins pas très vite et gênent notre progression même s'ils s'écartent volontiers lorsqu'on leur demande.
Le 4e a disparu de mes écrans radars, preuve que j'ai du baisser de régime car il n'était pas très loin...
Mon poursuivant me rattrape à 1km de l'arrivée argh dur, j'ai bien du mal à relancer. La course se termine dans les dédalles de la ville entre ruelles étroites et escaliers, Je débouche à 100m de l'arrivée et j'ai le plaisir de constater que Delphine Sarah et Jérôme sont la pour m'encourager ainsi que Christine et ma sœur Marjorie, sur des marches en descente je fais bien gaffe car je ne voudrais pas m'étaler devant eux et puis ça pourrait encore revenir de derrière...
Je termine finalement à 2 secondes du 5è... snif en 1h29 Yes (soit un peu plus de 14km/h de moyenne).
Je suis bien content le contrat est pleinement rempli. Un bon repas nous attends par la suite je vais pouvoir me lâcher !
Que des points positifs
- Mon objectif de top 10 est atteint,
- 14km/h est une bonne perf vue les conditions du terrain
- Je termine avec des gars qui font tous moins de 3H au marathon
- Partir a jeun était vraiment un bon choix
- Pas de blessure et peu de courbature
- Chaussures au top

J'ai tout même fait une erreur en prenant ma ceinture porte bidon avec 300ml d'eau (donc au moins autant de grammes...) qui ne m'a absolument pas servie...

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dimanche 10 novembre 2013

Le trail se gagne dans les montées

Un titre un brin provocateur (oui bon ça va on fait pas de géopolitique ici non plus) pour une conviction qui n'engage que moi. Mais voici ma façon de penser :
 
Pour commencer, cette réflexion m'est tombée dessus un soir tandis que je peaufinais ma feuille de route pour le Grand Duc 2013. En effet j'avais tronçonné tout le parcours en (très) petites étapes de distance et de dénivelé (+ et -). Cette feuille était également paramétrée en vitesse de progression (km/h ou m/h si l'on parle de VAscentionelle) en fonction de plages de pourcentage de pente (5 plages : Montée Raide, Montée Roulante, Plat, Descente Roulante, Descente Raide). Je m'escrimais à faire varier ces dîtes vitesses pour voir l'effet sur le temps final :
 
1. A ce stade si la lecture vous prend la tête ne continuez pas c'est pire après
2. Au final j'explose et j'emplafonne mes prévisions mais bon c'est pas grave j'aime bien jouer avec les chiffres avant course et me faire des films...
 
Reprenons, donc je faisais varier les vitesses, et v'là t y pas une drôle d'affaire : alors que changer les vitesses de plat ou descente (même significativement) ne me faisait pas gagner grand chose au temps final, changer même un peu (1km/h ou 100m/h) les vitesses de montées (roulantes ou raides) avait un impact très important sur le chrono... Je commençais à penser que j'avais fait une erreur dans la fiche mais apparemment non et puis les calculs en jeu sont tout de même assez simples, puis je regarde du côté de la proportion des différentes parties du terrain, descente, plat, montée etc.. Mais non toujours pas c'est a peu près equi-représenté...

Bref, bref, bref je m'aperçois en fait que la réponse est toute simple : on passe évidemment beaucoup plus de temps dans les montées puisque l'on va beaucoup moins vite et par conséquent une différence même minime en vitesse engendre un écart important à l'arrivée. Pour illustrer ça il suffit d'imaginer 2 personnes se déplaçant respectivement à 1km/h et 2km/h, il y aura un écart énorme au final (d'autant plus que la distance est longue) alors qu'entre 19 et 20km/h l'écart est faible pour la même distance ou même entre 16 et 20 km/h alors que la différence du coût énergétique est elle énorme.

Cela a été le déclic.

Mes autres arguments en faveur de cette idée :

Le premier découle directement de ce qui précède, pour creuser les écarts en descente il faut donc allez très vite, ce qui est loin d'être anodin pour le cardio malgré les sensations, et qui est traumatisant musculairement. Une montée menée trop vite peu être récupérée par un rythme amoindri ou une petite pause, mais une descente trop rapide et les fibres détruites sont irrécupérables (en temps de course bien sur) et je vous dis pas la tronche dans la montée qui suit...

Il existe selon moi un autre argument psychologique : se faire doubler en montée casse bien plus le moral que de se faire doubler en descente et il est très dur de s'accrocher ou de raccrocher en montée quand on a laissé filer un concurrent. Le cerveau bouillonne et on lâche la course.

Enfin en pratique si je fais jeu égal ou que je suis meilleur que certains trailers sur de la descente ou du plat et que ces derniers sont meilleurs que moi en montée, 9 fois sur 10 ils finissent devant moi (et bien!) sur des trails à dénivelé significatif. 

On me dit :

- Oui mais sur tel trail ça s'est gagné en descente : évidemment la plus part des trails finissent par une descente alors 2 trailers de (quasi) même niveau en montée vont se départager dans la descente.

- Une faible différence de vitesse en montée engendre une grosse dépense énergétique supplémentaire : ben oui c'est surement vrai alors raison de plus pour bosser ça à fond à l'entrainement, et comme c'est moins traumatisant que de travailler la descente, le risque de blessure est moindre et la récupération meilleur, bref ça me conforte dans mon idée.

Et les bâtons dans tout ça ? La encore je pense un poil à contre courant car ils me semblent très intéressants (pour du long) dans les descentes et moins indispensables dans les montées. Je tenterais d'écrire un truc la dessus plus tard.     

PS : Je n'ai aucunes compétence ou diplômes quels qu'ils soient en physiologie du sport ou de l'entrainement... (ça explique peut être bien des choses...) 
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TTN 2014

Brièvement : Des news du côté du TTN 2014 avec les dates des différentes épreuves à suivre ici http://www.trails-endurance.com/actus/trail/les-nouveautes-du-ttn-2014/.

Faîtes vos jeu surtout si l'envie de participer aux Championnats de France de trail vous intéresse.

Je rappel que pour se qualifier il suffit de se classer (peu importe la place ou le temps) sur une des manches du TTN. N'importe laquelle, qu'elle soit courte ou longue.

Pour ce faire le Trail de la Drome de Buis les Baronnies le 13/04 me semble idéal. Proche de chez nous et 23km /1100m D+ donc pas insurmontable à cette époque de l'année.
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mercredi 30 octobre 2013

Fabien sur le Trail du buis 10km


Après ma bonne perf de la semaine dernière j'espère réitérer au trail du buis ou plus précisement à la course nature (10km / 400mD+). Au vu des temps des années précédentes je pense avoir ma carte à jouer. Oui bon ok pour parler sans langue de bois j'ai une chance de gagner. J'espère simplement avoir bien récupéré. En tout cas je l'aborde avec aucune douleur musculaire.

Levé 6h30. Petit déj très light. Le temps est couvert mais pas trop menaçant, il fait même plutôt chaud, j'aurais préféré 5°C de moins.

Au retrait des dossards on est en terrain connu, il y a pas mal de visages de l'ALV (Véronique, Natahlie, Manon, Anthony, Yohan, Yoan, Guillaume, Jean-Claude, Daniel, René (serre-file sur le 21)).

J'assiste au départ du 21, il y a du niveau ça part bien vite. Je commence l'échauffement je ne me sens pas vraiment en jambes mais cela n'est pas toujours significatif.

9h30 tout le monde sur la ligne de départ et pile à l'heure le coup d'envoi est donné. Ca part vraiment vite ! Il y a beaucoup de jeunes aux avant postes. Notamment 3 ou 4 qui sont partis trop vite car ils se calment bien au bout d'1km, pas sur que ce soit la bonne stratégie. Je suis un poil au dessus du rythme que je voulais adopter mais tant pis je suis lancé et puis mieux vaut arriver bien placé pour la montée qui se réduit à un single pas évident pour doubler.

4km de plat plus tard on attaque les marches, difficiles à négocier car elles imposent un faux rythme (soit trop élevé 2 par 2 soit trop lent 1 par 1). Je suis déjà à 178 pulses ! Ca va saigner ! J'attaque la montée en 2e position juste derrière l'homme de tête. On se fait doubler rapidement par 2 gars qui sont bien à l'aise, alors que moi je commence à sentir l'asphyxie... 6km/h

Je continue la montée en courant et en marchant à quelques endroit, c'est rageant car je devrais pouvoir courir tout du long... Je suis arrivé trop vite sur le bas. Ou alors pas si bien récupéré que ça...
1er replat je sens que la relance est dure alors que c'est normalement mon point fort. On bataille avec un autre coureur, c'est à celui qui doublera l'autre. Dans la montée vers les gorges du bret il prend un peu d'avance (40m). Je croise Nicolas et Olivier qui font une sortie cool, je ne peux pas leur faire plus qu'un signe de la main (180 pulse ! Mon max !).




 Sur le plat je rattrape mon compère du jour, il reprend un peu d'avance et dans la descente on se fait ratrapper par un gars qu'envoi vraiment fort. Je maccroche pour le tenir un peu, ça va très vite : plus de 20km/h d'après la montre ! Mon compère du début doit s'arreter lacet défait ! C'est trop bête... Je pense qu'on se serait tirer la bourre encore un petit moment. L'autre gars me prend 50m d'avance, bon sang ça se joue pour la 3e place mais je suis vraiment au taquet... Dans la descente finale je déroule tout ce que je peux (22km/h), mais il maintient l'avance.

J'arrive 4e à une vingtaine de secondes du 3e en 49'18''. J'aurais remporté la course l'année dernière... Mais on dit aussi "à vaincre sans péril on triomphe sans gloire" alors tant mieux on a bien bataillé.

Au final je monte quand même sur le podium étant donné que les 3 1ers au scratch ne sont pas récompensés 2 fois, en catégorie senior je suis donc virtuellement 1er.

Les autres ALV sur le 10km (190 arrivants)
19e  BOURNEUF Jean-Claude 55:19   (1er V2)
67e  TOURNIER Manon       1:04:47 (2eSEF)
124e PLANCHE  Stéphane    1:12:34


A noter les belles perfs ALV sur un 21km très relevé (330 arrivants) de Yoan Dercourt qui fait 4e en 1h45 , de Yohan Garrel 37e en 2h03 après 3 courses en 3 semaines, Nathalie Mathieu 1e V1F en 2h24.

90e  SERS Guillaume         2:15:01
102e HERRSCHER Eric         2:17:32
108e FERRIER Daniel         2:18:37
148e MORICE Anthony         2:25:16
250e BRAVAIS BOUTEAU Sylvie 2:42:09
295e SOULAT Maryline        3:01:58

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jeudi 24 octobre 2013

Championnat de France de Trail 2014

Les Championnats de France de Trail 2014 auront lieu à Buis Les Baronnies le 28 septembre. Il est possible de se classer en individuel ou par équipes sur les trail long (60km / 3200mD+) ou court (23km / 1100mD+). Les équipes sont mixte : elles doivent être composées de 4 personnes dont au moins une femme et un homme. Pour pouvoir prétendre à la qualification il faut être titulaire d'une licence FFA en compétition et avoir été classé sur  un trail ayant le label FFA (les trails du TTN : Trail Tour National).

A savoir que pour participer au Ch de F de Trail long une participation à une manche du TTN court suffit. (et vice versa pour participer au Ch de F de Trail court).

Il serait tout à fait possible (voir même bien sympa) de constituer des équipes ALV pour y participer. Réfléchissez y !! Et on en reparle à l'entrainement ! 
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